Politique à gauche: Face au nouvel « arc républicain », nous avons plus que jamais besoin d’unir notre classe – Point de vue International

À eux seuls, compte tenu de l’ambiance délétère depuis le 7 octobre et de la surprise des attentats du Hamas, ces articles en disent long sur le climat politique en France.

Ambiance chasse aux sorcières

Leur existence récente suggère cependant une (très légère) amélioration du débat public. En d’autres termes, le climat est à la chasse aux sorcières et au recours à toutes sortes de calomnies et de raccourcis intellectuels pour vendre la ligne du gouvernement selon laquelle « face au terrorisme, Israël a le droit de se défendre ».

Après le 7 octobre, nous avons dû lutter pour que le contexte de plus de 75 ans de lutte contre les colonies soit remis au premier plan. Quiconque osait le faire à la télévision était soupçonné non seulement d’expliquer mais aussi de justifier le meurtre de civils. Pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et ses préfets, quiconque soutenait la résistance palestinienne était un terroriste potentiel.

Il faut dire que l’assassinat de l’enseignant Dominique Bernard à Arras, le 13 octobre, par un jeune fanatique, a eu pour effet d’électriser l’action gouvernementale et le climat médiatique.

La BBC britannique a dû justifier dès le 12 octobre qu’elle n’avait pas utilisé le terme « terrorisme ». L’AFP (Agence France-Presse) a également dû s’en rendre compte fin octobre. Et tout récemment, on apprenait que la rédaction de l’AFP était très divisée.

Pendant un mois, que vous dénonciez ou non le Hamas comme terroriste faisait de vous un « bon » ou un « mauvais » citoyen. Notre organisation, le NPA, n’a pas été épargnée par la tempête médiatique… et même la tempête judiciaire. Le directeur de la publication Le responsable du site Internet du NPA a été convoqué à une audience publique le 2 novembre en raison d’un rapport d’« apologie du terrorisme » émanant d’associations. [1] Même s’il ne fait aucun doute que les crimes de guerre du Hamas sont choquants et même terrorisants, le terme « terroriste » pour décrire le Hamas n’est pas une caractérisation politique précise et nous ne l’approuvons pas.

Le 21 novembre, Guillaume Meurice, l’humoriste de France Inter, a également été convoqué à une audience publique pour avoir plaisanté sur Benjamin Netanyahu. Avant lui, des militants de la cause palestinienne avaient également été convoqués pour les mêmes raisons pour s’exprimer lors de rassemblements.

Un tel climat est sans précédent tant par sa portée médiatique que par sa portée juridico-politique. L’ancien Premier ministre de Chirac, Dominique de Villepin, est lui-même apparu comme un iconoclaste dans certaines émissions de télévision, évoquant le non-respect du droit international et des solutions diplomatiques.

Ce climat a été aggravé par une intense répression de la solidarité avec le peuple palestinien.

Criminaliser la solidarité

Dans de nombreuses villes, les rassemblements organisés par des groupes de soutien ont été interdits au moins jusqu’au 20 octobre en raison du risque de « troubler l’ordre public ». Et lorsque le NPA a appelé et a été l’un des organisateurs de la manifestation, les préfets de police n’ont pas hésité à citer notre premier communiqué comme preuve que la manifestation était dangereuse.

A Paris, la première manifestation autorisée convoquée par des associations de soutien à la Palestine, des syndicats comme la CGT et Solidaires et des organisations politiques n’a eu lieu que le 22 octobre, rassemblant près de 20 000 personnes dans un climat très calme.

Cependant, la semaine suivante, les rassemblements ont de nouveau été interdits, ce qui a entraîné des amendes pour des centaines de personnes. La préfecture en évalue le nombre à plus de 1 000.

Enfin, le symptôme ultime d’une répression injuste a été l’expulsion de Mariam Abu Daqqa, militante du FPLP – une organisation classée parmi les organisations terroristes par l’Union européenne et la France – le 10 novembre, alors qu’elle devait se rendre au Caire le 10 novembre. le jour suivant. Cela ne peut être interprété que comme une humiliation supplémentaire pour les partisans de la cause palestinienne.

Arrivée en France fin septembre pour une série de conférences, Mariam Abu Daqqa a fait l’objet le 9 octobre d’un arrêté d’expulsion, contesté par le juge des référés du tribunal administratif, qui a jugé le 20 octobre que « le ministre de l’Intérieur a porté gravement et manifestement illégalement atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de circulation ». Mais le 8 novembre, le Conseil d’État a annulé cette décision, confirmé l’arrêté et l’expulsion de Mariam Abu Daqqa, qui a été arrêtée quelques heures plus tard.

Alors que l’État français utilisait tous les moyens administratifs à sa disposition, le débat politique poursuivait son cours infernal, qui a atteint son point culminant le 12 novembre avec la manifestation contre l’antisémitisme convoquée par Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat.

Terrorisme et antisémitisme : un nouvel « arc républicain »

Après avoir associé tous les partisans de la cause palestinienne aux crimes du 7 octobre et donc au terrorisme, les partisans de l’État d’Israël ont su discréditer leurs opposants en leur prêtant des intentions antisémites, et en confondant antisionisme et antisémitisme. , à partir du 8 octobre.

Le double standard sur toutes les chaînes de télévision et la surenchère émotionnelle ont permis à ce discours de trouver un public dont l’une des premières victimes fut La France insoumise et notamment Jean-Luc Mélenchon, qui n’a jamais voulu parler de terrorisme. .

LFI, qui dispose de députés à l’Assemblée nationale, est devenue peu attractive aux yeux de tous les autres partis à sa droite. Même Europe Écologie les Verts, le Parti socialiste et le Parti communiste français, avec qui pourtant une alliance avait été scellée en juin 2022 pour les législatives, ont cherché à se démarquer coûte que coûte du positionnement du mouvement de Mélenchon.

Sous pression, le gouvernement Macron a déclaré son soutien inconditionnel à Israël, car la France a adopté cette ligne depuis la présidence Sarkozy. L’islamophobie d’État a probablement aussi contribué à ces prises de position pour des raisons franco-françaises.

Au « front républicain », qui excluait autrefois le Front National (FN), a été remplacé le concept d’« arc républicain », qui a marginalisé LFI, d’abord à l’Assemblée puis dans la rue le 12 novembre.

Le nouvel « arc républicain » contre l’antisémitisme inclut donc l’extrême droite, qui exploite constamment le conflit à des fins islamophobes, en alliance avec l’extrême droite sioniste. Si le 12 novembre n’a pas été un grand succès pour le gouvernement Macron et la droite, avec 105 000 personnes à Paris, ce fut un triomphe pour l’extrême droite, désormais légitimée.

Le matin même, pour exprimer leur lutte contre l’antisémitisme, des jeunes des syndicats étudiants, de LFI et des Jeunesses anticapitalistes avaient appelé à un dépôt de gerbes de fleurs sur la place des Martyrs Juifs du Vélodrome d’Hiver. Nous étions un peu plus d’une centaine. L’extrême droite sioniste avait prévu d’avance : nous empêcher d’honorer la mémoire en criant des slogans tels que « Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants de déportés » ou « Vous n’aurez pas nos morts ». Il est vrai que lorsque l’extrême droite française, héritière d’une tradition politique qui remonte à Vichy et aux ratonnades orchestrées par Papon, marche contre l’antisémitisme, il n’est pas étonnant de voir la gauche discréditée dans tous ses combats… dans le plus grand confusion.

Cette journée grise et pluvieuse du 12 novembre aura donc été terne jusqu’au bout et devrait donner à tous les militants l’envie de reconstruire les rapports de force…

La gauche, l’organisation concrète de la solidarité avec la Palestine

S’il y a une leçon à tirer du rapport de force, c’est que l’échec du Conseil d’État à dissoudre les Soulèvements de la Terre le 9 novembre doit tout à la mobilisation de ses militants et au soutien des organisations écologistes, syndicales et politiques. Contrairement au plus petit Gale (Groupe antifasciste Lyon et environs).

Le mouvement continue de se développer dans les villes et à Paris, notamment autour du Collectif national pour une paix juste et durable, créé en 2000, ou encore autour d’Urgence Palestine.

De nombreux débats ont lieu sur des actions concrètes de solidarité avec le peuple palestinien, contre l’antisémitisme, l’islamophobie et le racisme en général. Une nouvelle génération est en train de se politiser, tandis que les plus âgées vivent de nouvelles expériences. Le débat politique de ces dernières semaines rebat les cartes… pour ceux qui veulent construire une nouvelle société.

Plus que jamais, comme nous le disons au NPA, le moment est venu d’être unis et révolutionnaires, de construire, sans sectarisme, les outils de l’émancipation de notre classe, un avenir de paix, sans colonies. Un avenir écosocialiste !

27 novembre 2023

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